
Le chemin de croix et le calvaire de Saint Brancary sont emblématiques de notre commune. Patrimoine certes modeste, ces croix et son calvaire témoignent à la fois d’une histoire religieuse, de traditions séculaires et de la beauté de notre environnement naturel. Le chemin sillonne au travers de la forêt et passe sur un promontoire où la vue permet d’admirer notre territoire.

Quelques dates :
Pour débuter notre présentation, voici quelques dates concernant le chemin de croix et le calvaire :
- En 1827 fut érigée la nouvelle croix de saint brancary. L’ancienne avait été détruite lors de la révolution.
- Le 30 aout 1881, les solariens assistèrent à la cloture de jubilé des 25 ans d’épiscopat dudit Monseigneur ordonné par sa sainteté le pape Léon XIII. Au cours de ce jubilé a été placé un chemin de croix en bois, remplacé depuis par un en pierre.
- En 1937, l’abbé Fabre voulut édifier un grand chemin de croix allant du Soulié jusqu’à la Croix de Saint Brancary.
- Le 18 avril 1938, pour le lundi de Pâques, grande inauguration du chemin de croix. A cette occasion une grande cérémonie eut lieu. Après la messe, un cortège partit du Soulié et se dirigea vers Saint Brancary, en s’arrêtant à chaque croix, pour prier et chanter des cantiques.
Description du chemin de croix :
Quelle meilleure description que celle de Pierre Granier a faite dans son ouvrage « Sur les chemins du Sommail » édité par Maraval à Saint Pons en 1972. En voici un extrait :
« En 1938 l’abbé Fabre, alors curé de la paroisse, a érigé un « Chemin de croix » entre le Soulié et le calvaire. Chacune de ses stations, marquée par une croix de ciment massive et haute de plus de deux mètres, jalonne la voie à suivre. La première station se situe dans le haut du Soulié, sur le bord de la route vers La Salvetat à sa sortie du village ; elle marque le pont de départ de la promenade.
C’est d’abord la traversée du petit quartier du Soulié. Puis, à moins de cent mètres du point de départ, le chemin bifurque ; la branche droite va à Combeluffe, celle de gauche, qu’il faut suivre, à Cabanes.
Net, large, confortable, joliment strié d’ornières vertes d’une herbe courte et vigoureuse, le chemin, qui reste horizontal, file en droite ligne vers l’ouest tout le long d’une allée de hêtres dressés sur la gauche du promeneur, tandis qu’à droite les champs s’étalent sui, au plus au nord, descendent sur le ruisseau de Sèmes, relativement proche. Bientôt on dépasse la 5ème station, puis la 6ème, d’autant plus insolite qu’elle est accompagnée d’une de ces sobres et émouvantes croix, si nombreuses sur le Sommail, simples morceaux de fer forgés sans doute avec foi et amour par quelque artisan anonyme du pays. Il convient d’avancer jusqu’à la 7ème station, à 4 ou 500 m du Soulié. On abandonne alors le chemin de Cabanes pour s’engager à gauche dans un autre, tout aussi agréable, qui s’élève doucement vers le sommet de la montagne.
Sur 200 m, à peu près, on monte donc tout le long d’une nouvelle allée de hêtres et de noisetiers pour trouver la 9ème station au bout de l’allée. A partir de ce point, plus aucun chemin n’est tracé. On traverse une haie, on incline la marche vers la droite et on ne tarde pas à repérer, à une centaine de mètres de là, une autre station, la 11ème, disposée elle aussi au bout d’une allée de hêtres. Pour l’atteindre on doit avancer à travers une végétation épaisse. De ce dernier point il suffit de traverser un léger rideau d’arbres pour se trouver en présence du dôme terminal de la montagne et apercevoir, toujours à droite, l’extrémité supérieure du calvaire. Il n’est pas loin ; on l’atteint en une minute de marche sur un tapis de ronces courtes pas trop pénible à traverser. » S’en suit la présentation du calvaire sur laquelle nous reviendrons dans l’article consacré au calvaire.
Cette description date de 1972. Pour celles et ceux qui pratiquent cette agréable promenade, ils verront quelques évolutions mineures. Aujourd’hui, le chemin de croix est parfaitement dégagé ; nul besoin de chercher son chemin en traversant des haies ou des ronces. D’autre part, la végétation a un peu changé ; plus de sapins et une montagne sûrement plus arborée qu’en 1972.
D’autre part, on peut remarquer un oubli de taille dans cette description. Oubli bien commun car souvent on termine le chemin de croix par la croix du calvaire c’est-à-dire la 12ème station. Hors, un chemin de croix, et celui-ci ne déroge pas à la règle, possède 14 stations, les deux dernières se situant après la calvaire. Ces dernières stations sont faciles à trouver : il s’agit de poursuivre son chemin vers la gauche, après le calvaire, en direction du Soulié-bas, en logeant la ligne de crète. La 13ème est au bord du chemin. Pour la 14èmestation, il vous faudra descendre vers la station de pompage ; vous verrez alors, sur la droite cette croix facile à repérer car dégagée des arbres.

Il est à souligner que ce chemin de croix a été entretenu et nettoyé régulièrement par la commune et les membres de l’association « Les amis du patrimoine : Le Soulié ». Une forme de balisage a été posé.
Dans le futur, l’ensemble des acteurs de la commune et plus particulièrement notre association s’engageront vers plusieurs actions en direction de ce patrimoine important :
- Le balisage est à refaire.
- Un chemin de randonnée doit être valorisé. Celui-ci démarrera du Soulié-Haut pour faire la boucle complète en passant par le calvaire et redescendre vers le Soulié-Bas pour prendre l’ancien chemin qui va du Soulié-Bas au village.
- La pose de nouvelles plaques représentant les stations de Jésus est en prévision.