À la fin du XIXe siècle, la laïcité de l’enseignement est une question capitale pour les républicains arrivés au pouvoir. Pour asseoir le régime politique, il leur est indispensable que la République contrôle l’école et les enseignements donnés aux petits français ; enseignements fondés sur des savoirs laïcs et des valeurs républicaines. Une bataille furieuse s’engage avec l’Église catholique, qui contrôle largement les écoles et qui a pour objectif de former des petits catholiques.
La laïcisation de l’enseignement se traduit sur trois plans dans l’école primaire :
- la laïcisation des programmes : remplacement de « l’instruction morale et religieuse » obligatoire par une « instruction morale et civique ».
- la laïcisation des locaux : avec la suppression des emblèmes religieux et l’interdiction de l’enseignement religieux.
- la laïcisation des personnels : l’enseignement dans les écoles publiques est confié exclusivement à un personnel laïc.
Au Soulié, la laïcisation de l’enseignement primaire se situe précisément à l’année 1892. Autant dire, que cela ne s’est pas passé sans friction. Les premières institutrices laïques ouvrirent l’école au mois d’octobre en lieu et place des religieuses qui assuraient jusqu’àlors l’enseignement catholique. On peut remarquer qu’une de ces institutrices républicaines, Marie Collet, est l’arrière grand mère de Magali Bonnet (Rouanet) du Soulié-Bas. Leur arrivée suscita des réactions particulièrement virulentes de la part du camp catholique. Notre association a retrouvé les journaux de l’époque l’un catholique, l’autre républicain qui traitent de ce sujet.
Nous vous proposons les extraits de ces deux journaux.


